Simple soupir.

Comme le temps pouvait parfois s' accorder aux êtres, Ororo ne cessait de se le répéter en marchant dans cette forêt.
Le pas léger, elle semblait froler le pas à chacun de ces derniers, une allure divine, peut-être expliquée par sa capacité au vol.
Ororo n' avait guère besoin d' écouter le vent, il la suivait, allait en son sens, il était peut-être le seul d' ailleurs dans ce cas.

Elle était juste un peu ennuyée, peut-être ennuyante, vu le son léger des feuilles de ces arbres, oui, tout était ennuyant.
Le temps était simple, loin d' être étouffant et il n' y avait enfin pas un nuage qui présageait une goutte de pluie par la suite.
Tornade sortait de l' Institut, elle avait bien sur aidé à ce changement de temps, pour laisser les élèves se reposer mais désormais il l' ennuyait profondément.

Qu' importe, pour changer, elle ne penserait pas le moins du monde à elle, encore et encore, les élèves étaient si importants.
Et elle, elle n' était rien...

Plus rien depuis qu' elle était ici, dans cette ville où le temps est aussi changeant qu' elle, ou rien ne se passe comme prévu.
Que pouvait donc bien faire une déesse africaine ici?
Elle étouffa un soupir avant d' essuyer une larme au coin de ses yeux si bleus.

Et désormais, une pluie fine venait s' abattre sur elle, elle était désespérement seule, et ses cheveux blancs trempés commencaient à couvrir son visage et à cacher ses quelques larmes.
Comment supporter tout cela? Comment supporter une solitude si amer et si pesante.
S' occuper des élèves, se faire aimer de tous, s' oublier encore, et toujours s' occuper des autres.
Une routine incessante, qu' allait-elle donc faire?
Et cette possibilité qui semblait se souffler de plus en plus à son oreille, partir, revenir chez elle...
Bonne question, elle aurait besoin d' y penser, et c' est ce qu' elle tentait de faire sous cette pluie fine.

De l'action, de l'aventure, quelque chose à faire. Le jeune homme qu'était encore James, à bien des égards, avait besoin de faire quelque chose. Une activité intellectuelle ne lui aurait pas suffit, d'où la légere course, à un pas léger dans les bois de l'institut. Courir lui permettait d'oublier, d'oublier ses parents qui lui manquaient énormément. D'oublier la douleur de ne pas pouvoir les serrer dans ses bras, d'oublier l'impression d'avoir encore énormément de progrès à faire dans l'accomplissement de sa personne, dans la maitrise de son etre, et de ses pouvoirs.Ses pouvoirs, il les maitrisait correctement, ne perdant le contrôle qu'en de rares occasion, et jamais bien longtemps. Mais lu même, ses humeurs, ses envies, il avait beaucoup de mal à les contrôler. Au risque de blesser ses amis, ou des gens qui comptaient pour lui.

La pluie fine qui tombait ne le dérangeait pas, ce n'était que de l'eau après tout. Il avait enduré bien pire lors des séances d'entrainement avec le professeur Xavier, et avec ses camarades. Choc contre des murs, éclairs à la puissance savament dosée, ou même, tout simplement, des étirements poussés trop loin pour ses muscles. James avait souffert physiquement pour parvenir à la parfaite maitrise de son corps. Et de son pouvoir. Restait maintenant à pouvoir diriger aussi aisement son esprit, pour oublier ce qui le rongeait de l'intérieur. Quelle heure pouvait t'il bien etre, peut-etre 14 ou 15h. Ses camarades devaient se reposer aujourd'hui, peut-etre. Cela ne l'empechait pas de courir, courir pour oublier. OUblier quoi? Un simple fait, il se sentait comme un oisillon ne disposant d'aucune branche sur laquelle se poser.

Oublier egalement que peu etaient ceux qui s'appuyaient eux aussi sur lui. Il etait trop solitaire, et il le savait. Personne ne pouvait nier que James avait parfois quelque chose d'effrayant dans le regard, comme un désir de quelque chose de plus, de moins ... ou de différent. Approchant sans le savoir de sa déesse Africaine préferée, James décida de s'arreter pour marcher tranquilement. Il s'appuya finalement contre un arbre, posant une main sur l'ecorce affaiblie de celui ci. Il usa de son pouvoir, comme on ferait bouger sa main. Sans trop y penser, pour panser, le terme est celui qui se rapproche le plus de la réalité, cet arbre ayant quelque peu souffert

*Toi aussi tu es blessé, à ta façon ... puisse mon aide te permettre de retrouver toute ta splendeur*

pensa t'il en direction de l'arbre.

Un bruit, simple craquement d'une branche sous le poid d'un pied parvint finalement à son oreille. Mais il ne bougeait pas, il ne désirait pas bouger son corps. Un quelconque animal, un petit ecureuil pensait t'il venait de faire craquer la branche qu'il venait d'entendre. Laissant l'eau tomber sur son corps, il se sentait presque trempé maintenant, ses vetements commençant à lui coller à la peau. Il n'en avait cure. Des secondes passèrent, avant que le jeune homme ne se décide à se remettre en mouvement, plus par désir de mouvoir son corps que pour toute autre raison. Jusqu'as ce qu'il aperçoive la silhouette d'une personne qu'il connaissait bien. Une camarade, une amie, une personne qui avait sa place dans le coeur de James au même titre que ses parents, que le professeur ...

Et pourtant il sentait qu'il se leurrait à ce sujet. Le moment ne semblait pas trop mal venu pour mettre son coté solitaire de coté. Et s'approcher de la jeune femme d'un pas lent et mesuré.

"Je vois que la pluie venait de toi Belle Déesse ... et que je ne suis pas le seul à vouloir m'isoler quelque peu"

lorsqu'il fut arrivé à la portée de la jeune femme.

"Quelque chose ne vas pas ? On dirait que tu pleure sous cette pluie ..."

inquiet pour la jeune femme. James s'inquietait toujours pour les etres chers à son coeur.

[hj: J'espere que ça te plaira Very Happy

]

» simple question